Dernière mise à jour le 6 août 2021
Cette fois, c’est bon. Comme les messieurs d’en-haut ont décidé que l’on pourrait faire la bamboche (sic), Terres du son s’engouffre dans la brèche et annonce son programme. Un sacré beau programme, d’ailleurs.
Et, puisque le principe même du festival est un peu chamboulé, on en profite pour changer le nom. Place à Midi/Minuit !
On est prié d’apporter son passeport
L’assouplissement des mesures de protection contre la Covid devant être quasi entièrement appliqué à partir du 30 juin 2021 (voir notre article ICI), Midi/Minuit devrait donc se tenir sans limite de fréquentation. Voilà qui va rassurer les organisateurs de la chose.
Reste qu’un « pass » sera demandé à l’entrée. On ne sait pas encore exactement de quoi il retourne à l’heure où nous écrivons, le principe en ayant été adopté par l’Assemblée Nationale seulement le 10 mai, non sans quelques échanges musclés dans les tribunes.
Appliqué aux manifestations devant recevoir plus de 1 000 personnes, le passeport consistera soit en une attestation de vaccination, soit en une attestation de dépistage négatif récent. L’un et l’autre pourront être produits sur papier ou sur un téléphone.
Une seule chose est sûre : il va falloir être patient pour entrer sur le terrain…
Pour ceux qui ne connaîtraient pas, « être festivalier à Terres du Son, c’est être témoin et acteur d’un événement durable et citoyen. ». Ce n’est pas nous qui le disons, ce sont les organisateurs. Ce qui signifie qu’en-dehors des contraintes imposées par le machin qui nous bouffe l’ambiance depuis plus d’un an, il est fortement conseillé d’avoir un regard aimant sur l’environnement.
Évidemment, tout commence par l’état des lieux, celui qui devra être laissé en partant. Le lieu, c’est le domaine de Candé, à Monts (Indre & Loire), et c’est vrai que c’est bucolique en diable. Pas question, donc, d’y balancer sa canette ou son emballage de casse-dalle ailleurs que dans les poubelles idoines. Non mais.
Mais « la démarche écologique et sociale du festival ne s’arrête pas au tri de nos déchets et à l’installation de toilettes sèches ». Si l’on aura la possibilité de casser la croûte, ce sera avec une empreinte carbone mini. Ce qui ne veut pas dire que l’on n’aime pas les barbecues (quoique…) mais que presque tous les ingrédients utilisés viennent de la région.
Si l’on veut boire (de l’eau), des fontaines remplacent les bouteilles et l’on est incité à venir avec sa gourde. Le premier qui dit qu’il viendra avec sa petite sœur est viré.
Participatif au sens – très – large
Ce ne sont que quelques exemples, détaillés sur le site du festival. Comme la volonté de faire construire les structures (la scène, par exemple) par des associations ou des établissements scolaires locaux, notamment par l’emploi d’apprentis.
Il va de soi que venir à Midi-Minuit peut se faire avec un usage minimum de la voiture. Si un parking est prévu (surtout destiné au co-voiturage), un itinéraire vélocipédique est dessiné (d’accord, il ne faut pas être pressé mais comme on peut camper sur place…) et des navettes, trains ou autocars, gratuites, sont là pour embarquer les festivaliers, qui pourront, du coup, consommer un peu moins d’eau.
On sourit, mais, en fait, on aime. Beaucoup. D’ailleurs nous vous conseillons de suivre les liens intégrés à ce texte pour tout savoir en détail. Ah ! Dernière info : le festival, voulant être « un lieu de fête et de tolérance », s’est inscrit dans la démarche Ici c’est cool ! avec d’autres manifestations. Évidemment, la recherche d’une parité hommes-femmes est aussi au programme, à tous les niveaux, sur scène et en-dehors.
À propos de programme, voici ce qu’annonce Midi-Minuit 2021
Pour tous les (bons) goûts
On en frémit d’avance (devant le programme, même si Soprano a fait faux-bon) mais comme nous sommes des gens honnêtes, avouons que nous piquons allègrement une partie des textes écrits par les organisateurs sur leur site. On ne ferait pas mieux, mais on ne met pas tout. Allez le lire sur place !
Vendredi 9 juillet
Sébastien Tellier
Après quelques musiques de films et un disque pour Dita Von Teese, le barbu le plus célèbre de la pop et de l’électro française vient enrichir sa discographie kaléidoscopique d’un sixième album solo.
Pomme
Un vent de fraîcheur souffle sur la chanson française. (Nous en avons parlé ICI).
Jupiter & Okwess
Après avoir fait le tour du monde et fait entendre leur son, « le plus rock jamais sorti du Congo », Jupiter et son groupe Okwess reviennent avec un troisième album « Na Kozonga ».
Samedi 10 juillet
Iam
Évoluant sans filet ni compromission, mais avec un enthousiasme sans cesse réactivé IAM enchaîne les albums et les tubes depuis 1989.
Flavia Coelho
Le baile funk y croise la trap et les musiques caribéennes, la cumbia y est réinventée, le hip hop épouse le reggae.
Hervé
Rythme et sens, sens et rythme… Pourquoi choisir ?
Dimanche 11 juillet
Grand Corps Malade
Avec deux musiciens multi-instrumentistes et un renfort d’électro, Grand Corps Malade nous emmène dans son univers engagé, parfois grave, parfois drôle… toujours poétique.
Feu ! Chatterton
« Palais d’argile », pamphlet adressé à la start-up nation obsédée par le progrès et ode lumineuse à la Nature et à la transcendance.
Silly Boy Blue
Déjà repérée au sein des nantais Pégase, la jeune chanteuse, compositrice, multi-instrumentiste et productrice aime le goût du risque, la prise de liberté avec les conventions.
Mardi 13 Juillet
Suzanne
Suzane c’est une poésie instantanée et brûlante, mêlée à des chorégraphies viscérales. Sur scène, c’est une boule de feu.
Ben Mazué
De retour avec Paradis, son dernier album, l’artiste nous narre une rupture qui, à l’inverse du consensuel, se concentre sur la beauté des moments passés.
Terrenoire
Des histoires d’amour et de perte. Des lumières et des ténèbres mélangées, visibles par-delà le bout d’un tunnel d’une banlieue de Saint-Etienne, nommée Terrenoire.
Mercredi 14 juillet
Selah Sue
Elle fait son grand retour avec « Bedroom EP », écrit et composé pendant le confinement. Un projet plus intime, créé dans sa chambre et nous immergeant dans l’allégresse euphorique de l’artiste devenue maman.
Gaël Faye
Gaël Faye revient avec « Lundi Méchant », son nouvel album sorti à l’hiver 2020. On y retrouve sa plume subtile et touchante, et des morceaux inédits prêts à nous faire chalouper durant les saisons à venir.
Victor Solf
Une soul douce, qui prend parfois les allures d’un gospel light.
Les 9, 10, 11, 13 et 14 juillet 2021 au Domaine de Candé, sur la commune de Monts (Indre &Loire)