Dernière mise à jour le 11 août 2022
Il y a eu les fourmis et les serpents, les mammouths et les gorilles, ce sont maintenant les araignées qui envahissent le Museum d’Histoire naturelle de Tours. Une exposition conseillée aux arachnophobes… s’ils veulent entamer une thérapie.
N’est pas Spiderman qui veut. La bestiole à huit pattes fout la trouille, déclenche des hurlements, des retraites précipitées et, pour les plus atteints, un pipi dans la culotte (ce n’est pas nous qui le disons, c’est dans les livres de médecine). Bref, les araignées ont du mal à se faire des copains, au moins dans la gent humaine.
Disons le tout de suite : ce n’est pas juste ! À moins de se balader en zone tropicale, ce qui n’est pas encore le cas de la Touraine, même en période de dérèglement climatique, ou de tomber sur une malmignatte lors d’un trekking en Corse (demandez-lui de se mettre sur le dos pour être sûrs, elle a des points rouges sur le ventre), les araignées tricolores ne font pas de mal. Ou si peu.
Une fois cette justice rendue, il convient d’admettre que certaines ont de l’allure et que toutes font un sacré boulot. Au point que certains ingénieurs étudient la conception de leurs fils, solides et souples, pour envisager de les reproduire en électronique ou en médecine. On avait parfois des araignées au plafond, on en aura peut-être un jour dans nos champs opératoires.
Compagnes de chambrée
Il était donc temps que le Museum d’Histoire naturelle de Tours, qui n’en est pas à son coup d’essai, devienne le Zorro des arachnides : « Destinée au grand public, cette exposition se donne pour objectif de rétablir la vérité sur nos colocataires à huit pattes ». C’est gentil.
Le museum ayant quitté les turbulences covidiennes, on pourra donc se faire une toile en compagnie d’une trentaine d’espèces, présentées dans des vivariums, dont certaines sont des locataires permanentes de l’endroit.
Pour les plus téméraires, un tunnel permettra de se balader quasiment au milieu des araignées au sein d’un grand terrarium. On passera la tête par des bulles transparentes pour les regarder au fond des yeux.
Comme toujours, des animations seront proposées aux plus jeunes. Et, pour mieux comprendre, « treize panneaux [sont] répartis dans toute la salle. Le visiteur peut y retrouver toutes les informations importantes sur les araignées : leur anatomie, leur mode de vie, la reproduction, etc. » Beaucoup d’éléments viennent du Museum d’Histoire naturelle de Paris.
Beaucoup à apprendre et pas grand-chose à craindre, donc, l’important étant évidemment de ne pas faire la fine mouche…