Terres du Son 2019 au domaine de Candé :
Du tout doux et du tout cru

Dernière mise à jour le 29 mars 2020

C’est reparti pour un week-end de 14 juillet très chaud dans les chaumes du Domaine de Candé à Monts, sis en Indre & Loire, cela précisé pour ceux qui viennent de loin… (1). Le festival Terres du Son propose un programme, étalé sur trois jours, qui a tout d’un panorama de ce qu’il est convenu d’appeler « la jeune chanson française ». En général, quand on dit ça, on sous-entend qu’il s’agit de « la bonne chanson française ». Ce qui, par voie (voix ?) de conséquence, exclut quelques produits marquetés et volatiles. Suivez notre regard… et nos oreilles.

Pour savoir de qui nous parlons, il faut aller sur le site du festival, dont nous nous faisons un plaisir de fournir le lien ICI

Angèle, l’un des têtes d’affiche de Terres du Son. (Photo DR)

Quarante-deux chanteurs et autres groupes, si nous avons bien compté. Du beau monde toujours, des genres différents, tout le temps. Parlons d’Angèle (qui a eu les honneurs de la Une de Télérama, ce qui est une référence, parce qu’elle est « le dernier petit prodige venu du Belgique  » et « l’enfant de son époque  ». Ce qui signifie que sa carrière a été fulgurante mais qu’elle a récolté, outre quelques nominations aux Victoires de la Musique, beaucoup de l’influence des meilleurs parmi les grands anciens. Et comme elle bosse, qu’elle a de l’humour (elle a fait un carton sur le Oueb), on peut prédire qu’elle vieillira tranquillement avec son public, plutôt jeune aujourd’hui.

Les enfants d’abord, mais pas ensuite…
Terres du Son
Thérapie Taxi arrive, il est temps de coucher les enfants… (Photo DR)

Angèle a de jolis textes et reste sage. Rien à voir avec Thérapie Taxi. Pour le coup, il faudra raccompagner les enfants après la sortie de scène d’Angèle. Ceux-là font dans le cru et les histoires de cru, ça ne passe pas toujours. Quelques belles éructations bien de chez nous ne les empêchent pas de glisser ici et là un peu de romantisme. Dédoublement de personnalité qui se retrouve dans leurs musiques et qu’ils arrosent à la sauce humour. Sauce piquante, on a compris.

Et puis aussi (on n’en cite que trois, pour le plaisir, mais comme on a dit, c’est sur le site qu’il faut aller pour connaître le programme…) Lou Doillon. Côté influences, pas de souci. Fille de Jane Birkin (et de Jacques Doillon), elle a respiré un air favorable, avec quelques effluves de Gainsbourg. Côté personnalité, elle a le tort ( ?) de dire ce qu’elle pense. Quand elle dégomme, par féminisme, Beyonce et Kim Kardashian (franchement, on ne peut pas lui en vouloir), elle en prend plein la figure et ne comprend pas que les gens soient aussi méchants. Et injustes. Sur scène, dit L’Obs, c’est « finies les voix de baby doll de sa mère Jane ou de sa demi-sœur Charlotte Gainsbourg. Enfin un organe puissant, charnu, sensuel pour une musique folk qui rappelle celle de Leonard Cohen. »

Quand on vous dit qu’il y a tous les genres à TDS !

(1) Attention, sur le site officiel de Lou Doillon, on a confondu Monts et Montigny-lès-Monts… qui se trouve dans l’Aube. Si vous venez en vélo, ça va faire un sacré détour !

Du vendredi 12 au dimanche 14 juillet au Domaine de Candé à Monts.

Pour aller sur le site de Terres du Son, CLIQUONS.
Pour connaître les “horaires de passage” (des artistes), c’est ICI
Pour prendre ses billets, c’est LA