Dernière mise à jour le 14 février 2025
Côté surface habitable, il ne fait pas concurrence au Grand Palais, c’est sûr. Mais le Muséum d’Histoire naturelle de Tours, s’il fait son modeste, rencontre un sacré succès et c’est mérité. La preuve : pendant les vacances scolaires il faut choisir son créneau pour y accéder. Comme chez les grands, cette fois.
Le Muséum d’histoire naturelle de Tours, on aime. D’ailleurs on l’a dit souvent. Une fois parce qu’un gorille y faisait des jeux d’Animots, une autre parce que les araignées tentaient de se refaire une réputation.
En plus, les hominidés qui animent le lieu sont passionnés et sympas, ce qui ne gâte rien. Ces derniers temps, ils sont contents. Le premier étage du muséum, alias « vivarium » parce que ses locataires sont bien vivants, a reçu un coup de peinture et revu la déco.

On ne sait pas si les pensionnaires en sont conscients, mais les visiteurs apprécient. Pour ceux que cela tente, précisons que le vivarium héberge des bestioles qui ne plaisent pas à tout le monde, ce qui est une bonne occasion de changer de point de vue (et de dormir plus tranquille au camping des Flots Bleus).
Si les fourmis ne font peur à personne, les serpents et les araignées ont une sale réputation. Pas toujours justifiée. Il faut être fichtrement malchanceux pour croiser une promeneuse venimeuse à huit pattes dans nos contrées. Les lézards et les tortues ont plus de fans, c’est vrai.
Des animaux “bien de chez nous »
Importante précision pour ceux qui commencent à crier au scandale et veulent mener une action musclée pour libérer ces pauvres êtres arrachés à Dame Nature : non, personne n’est allé, épuisette sur l’épaule, traquer un iguane aux îles Fidji ou enlever un python du poignet de Cléopâtre – singulière habitude qui aurait pu rebuter Antoine – pour les rapporter dans le vieux Tours.

Non, le python qui loge au Muséum d’Histoire naturelle de Tours a été récupéré… sur les bords du Cher. Surprise (modeste, l’animal adulte ne fait jamais plus d’1,20 m, rien à voir avec son cousin « réticulé » qui bordaille les dix mètres) pour le promeneur qui est tombé dessus. Et explication pour ceux qui s’interrogent : le pythonidé a été récupéré par les pompiers et conduit dans une fourrière spécialisée pour les « nouveaux animaux de compagnie » (sic).
Parce que ce genre de bestiole (et beaucoup de celles qui sont au muséum) part parfois en vadrouille… quand il s’échappe de chez son propriétaire, que celui-ci en a marre de le nourrir avec des souris surgelées ou, tout simplement, parce qu’il a été saisi par les douanes, puisque l’importation en est réglementée. Qu’on se le dise, les personnels du muséum ne sont pas d’horribles prédateurs.
Hello, Bobby !
Cela dit, si le vivarium est l’attraction du jour, il faut tout de même se rappeler que le Muséum d’Histoire naturelle de Tours couvre 600 m² sur quatre niveaux. Le rez-de-chaussée est destiné aux expositions temporaires. Celle qui est en cours s’appelle Au fil de l’eau et s’intéresse (jusqu’au dimanche 21 septembre 2025) à la faune aquatique de Touraine. On y croisera aussi bien des libellules que des castors, des brochets et des grenouilles. Des aquariums reconstituent leur milieu naturel. Mais la pêche est interdite…

Comme toujours, le visiteur, jeune ou pas, peut agir. Un œil dans le microscope pour découvrir le plancton régional, un autre sur les projections qui suivent la vie des puces d’eau. Ceci pour tout un chacun mais des ateliers pour enfants sont aussi organisés, éventuellement avec les copains de classe.
Le deuxième étage est plus classique mais tout autant passionnant. Les animaux y sont naturalisés. L’arrêt sur image est plus prudent quand on croise des ours, une lionne ou un gorille, rangés selon la classification phylogénétique, autrement dit, selon monsieur Larousse, un type de classification des espèces dont le but est de refléter exactement leurs relations au cours de l’évolution. Pour comprendre, il faut aller au troisième étage, dans la bibliothèque. Il y a sûrement la réponse.
À noter que les parents pourront s’offrir un petit coup de nostalgie. Ils retrouveront au muséum leurs copains d’enfance, ceux qu’ils allaient voir au Jardin Botanique, le phoque Bobby et les ours Willy et Sophie.
De quoi occuper richement les journées de vacances, comme l’ont compris les milliers de curieux qui passent la porte chaque année. Avec une conséquence : il est nécessaire de réserver son créneau de visite pendant les congés scolaires.
Si vous voulez éviter la foule, vous pouvez toujours attendre la rentrée des classes.
Muséum d’Histoire naturelle, 3 Rue du Président Merville à Tours. Ouvert du mardi au dimanche de 9h30 à 12h30 et de 14 heures à 18 heures.
Le vivarium est ouvert du mardi au dimanche, de 9h30 à 12h et de 14 heures à 17 heures.
Tarif : 5 euros (2.50 pour le tarif réduit).
Pour réserver son billet, il faut appeler le 02 47 21 68 08 (1)

