Dernière mise à jour le 21 février 2022
On ne compte plus les passages de Messmer à Tours. Il doit y avoir des insomniaques dans la région. Cette fois, c’est avec un spectacle déjà présenté au printemps 2019 et intitulé Hypersensoriel que le soporifique québécois invite à se rendormir au Centre des congrès Vinci de Tours le 19 février 2022.
On se demande pourquoi, mais la voix qui commente la vidéo de présentation du nouveau spectacle de Messmer ressemble à celle du teaser d’un film d’épouvante. Le monsieur prend sa grosse voix et ça fout les jetons. De là à provoquer des insomnies… Heureusement, Messmer est là pour faire retrouver le sommeil à ceux qui comptent vainement les moutons sous la couette.
Un monsieur qui ne veut pas qu’on le qualifie d’hypnotiseur mais de « fascinateur ». Terminologie sans doute plus intrigante que la première, qu’il considère comme trop réductrice. Messmer hypnotise mais, affirme-t-il, il utilise aussi « magnétisme et programmation neurolinguistique ». Comprend qui peut. Mais s’il se réfère à l’Allemand Mesmer (avec un seul « s ») chantre d’un « magnétisme animal » discuté en son temps, gageons que son sens de la communication lui aura aussi fait choisir ce nom en vue de tournées internationales : en anglais, « mesmerize » veut dire… fasciner, envoûter, hypnotiser voire ensorceler. CQFD.
Dors, ma poule…
Comprendre n’a guère d’importance, d’ailleurs. Grand manipulateur de l’hypnose depuis sa prime jeunesse canadienne, utilisateur de cette technique en cabinet avant d’entrer en scène, Messmer secoue les convictions des plus sceptiques.
Trucage ? Sans doute pas, puisque le « fascinateur » lui-même reconnaît que tout le monde n’est pas sensible à sa technique (il réfute le terme de « don », considérant que l’hypnose peut être apprise par n’importe qui) et que Michel Cymes lui-même a joué le jeu, sans pouvoir tricher (voir la vidéo ci-dessous). Tous ceux qui ont tenté de dénoncer une supercherie en sont revenus époustouflés. Ils sont aussi repartis avec le sourire. Si Messmer utilise réellement des techniques très sérieuses, il le fait avec humour.
Il avait sept ans quand son grand-père (qui se contentait d’endormir les poules de sa ferme) l’a initié à l’hypnose. Messmer a continué, jusqu’à devenir champion du monde d’hypnose collective, et pas seulement avec les gallinacées.
Vous êtes prévenus, mes petits poulets.