Mélissande Herdier : un phénomène
à la galerie Élie Veyssière

Dernière mise à jour le 29 avril 2019

Photo DR

Tourangelle, issue de l’école Brassart, professionnelle de la communication, Mélissande Herdier accroche ses dessins à la Galerie Élie Veyssière. Une expo Phénomène.

C’est une silhouette assise sur un canapé. La silhouette est blanche. Au-dessus flotte une masse, météorite sortie des Gravités manquantes, qui furent un thème travaillé par l’artiste.

Le canapé est dessiné très précisément. Il n’est pas le seul. Si la silhouette s’est évanouie (une autre aussi sans doute, dont l’empreinte des mains apparaît sur le dossier du meuble), on sait qu’il s’agit d’un homme puisque ses ornementations viriles sont reproduites dans le détail. Un dessin qui agrémente l’invitation à l’exposition de Mélissande Herdier mais que l’on a peu de chance de retrouver dans les livres scolaires.

Au-delà-du cadre

Sauf, peut-être, à l’école Brassart. Mélissande Herdier en est issue. Depuis, elle fait carrière dans la communication. Et elle dessine. On l’a vue, notamment, au sein des « petits formats » qu’accueille traditionnellement l’École des Beaux-Arts.

Ses dernières œuvres, réunies sous le titre Phénomène, seront exposées dans la petite – mais dynamique – galerie Élie Veyssière à Tours. Le monsieur y sera sur son canapé mais on verra aussi d’autres personnages, moins dévoilés, perdus sur le papier, presque toujours accompagnés d’un monolithe flottant.

Un travail qu’il sera intéressant de comparer à celui de Jean-Pierre Conin, exposé pas très loin, au château de Tours. Tous deux manient un dessin sombre mais affiné, une puissance inscrite dans la légèreté du trait qui accompagne le regard au-delà du cadre.

Du vendredi 9 au mercredi 21 novembre 2018 à la Galerie Veyssière Sigma, 25 rue Colbert, à Tours